Mais pourquoi les plus grands artistes musicaux cèdent leurs droits d’auteur ?

Mais pourquoi les plus grands artistes musicaux cèdent leurs droits d’auteur ?
Ces derniers temps de plus en plus d’artistes, des icônes de la musique, ont vendu leurs droits d’auteur. On compte parmi eux, Bob Dylan, Blondie, Neil Young, Stevie Nicks de Fleetwood Mac, Dave Stewart d'Eurythmics ou encore Shakira.

Le magazine Billboard a d’ailleurs précisé que la chanteuse colombienne a vendu son catalogue de chansons à un fonds d’investissement basé à Londres, Hipgnosis Songs Fund Limited, cédant ainsi l’ensemble de ses 145 titres, mais pas ses futures compositions. Quant à The Loner, Neil Young, il a vendu 50% des droits de son catalogue de chansons au même fonds d’investissement, Hipgnosis qui aurait déboursé 150 millions de dollars pour acquérir 1 180 compositions. Et selon le New York Times, l’auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre et poète Bob Dylan a cédé les droits de 600 chansons à Universal Music.

Et la liste qui est encore longue continue de s'allonger chaque semaine, mais pourquoi ces artistes, qui furent à leur apogée à une certaine époque, cèdent leurs droits ?

Cette explosion des ventes de catalogues a débuté discrètement un peu avant l’année 2020 et un peu après le début de la pandémie de Covid-19, soit l’arrêt des concerts et des tournées qui est la principale source de revenus des musiciens, sans oublier un aspect politique qui entre également en jeu, le nouveau président américain Joe Biden envisage de taxer davantage les gains en capitaux de plus d'un million de dollars.

Si les motivations des artistes diffèrent, la cause majoritaire reste l’argent afin d'abonder leurs fondations, mettre leurs affaires en ordre ou encore sécuriser l’avenir de leurs héritiers.

Le chanteur, arrangeur vocal, guitariste et compositeur américain, David Crosby a quant à lui déclaré « y être contraint pour nourrir sa famille et payer ses traites alors que les concerts sont au point mort et que le streaming le spolie de ses revenus musicaux ».

Du côté des acquéreurs, c’est l’occasion rêvé d’enfin mettre la main sur ces titres inusables, qui rapportent gros de façon fiable et régulière, grâce au streaming, aux royalties, aux ventes physiques (CD ou vinyle), aux reprises, samplés par d’autres artistes ou encore placés dans des films, des séries ou des publicités selon The Guardian.