Le racket des automobilistes…

Le racket des automobilistes…

Les voitures sont en train de devenir une punition, un châtiment pour tous les Tunisiens. Qu’ils roulent en petite voiture ou en limousine, la souffrance est la même. A chaque étape, ils sont arnaqués par une foule de profiteurs dont la liste s’allonge chaque jour…


Il y a les gardiens de parkings auto proclamés qui n’obéissent à aucune autorité. Armés d’un gros bâton, ils vous menacent et ils vous rackettent jour et nuit, même dans les endroits les plus improbables. Trouver une place de parking est devenu mission impossible et on passe souvent de longs moments à chercher une place même très loin de l’endroit où on va. 

Il y a ce nombre incalculable de nids de poules, même dans les quartiers huppés, ces routes défoncées même sur les grands axes, cette essence trop chère, ces radars qui vous piègent sur toutes les routes, ces embouteillages infinis à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, ce comportement indigne de certains conducteurs énervés, pressés, stressés.

Les pièces de rechange, l’entretien, les pannes et les petits accidents vont se charger de ruiner le plus solide des budgets. Les pièces d’origine coûtent trop cher et celles que l’on qualifie d’adaptables sont d’une qualité médiocre, car elles sont fabriquées par des sous-traitants peu scrupuleux.

Côté carcasse, les voitures d’aujourd’hui sont si fragiles et il faut tout remplacer au moindre choc. Les éléments en plastique sont de qualité médiocre, l’électronique fait ressembler les voitures modernes à des ordinateurs fragiles montés sur quatre roues.

Mais le plus grand drame reste la circulation, avec ses points noirs qui vous donnent des cheveux blancs. Il y a ces files interminables où l’on avance mètre par mètre, ou encore ces conducteurs pressés et stressés qui changent de couloir sans vous avertir ou qui effectuent des dépassements dangereux, risquant des accidents à chaque instant.

Et puis il y a ceux qui grillent les feux rouges et les « Stop », occasionnant des accidents matériels qui ruinent les assureurs. Il y a ceux qui refusent de vous céder la priorité et qui vous font des gestes obscènes. Sans oublier cette nouvelle plaie appelée « taxis collectifs » qui sont de véritables assassins et qui prennent des risques incalculables du matin au soir.

De nombreux responsables ont tenté de trouver des solutions, sans aucun résultat. L’amélioration de l’infrastructure routière n’a pas résolu le problème puisque les ponts et les nouvelles voies très larges deviennent saturés dès leur inauguration. Les ronds-points se bouchent et forment un cercle fermé.

Résultat : on se ruine rapidement entre le crédit à rembourser, la vignette, une visite technique de plus en plus pointilleuse, une assurance de plus en plus chère, le parking et ses rapaces, les nombreux péages, l’entretien régulier et les dépenses impromptues...

Comment réduire le calvaire quotidien de ces milliers de conducteurs angoissés rien qu’à l’idée de prendre le volant ?

Une solution existe : elle a pour nom vélo et mobylette pour les petites distances, surtout que notre pays bénéficie d’une météo clémente presque toute l’année. Mais les Tunisiens sont trop snobs, trop imbus d’eux-mêmes, pour accepter d’enfourcher un vélo et d’abandonner le confort de leur voiture, malgré les bénéfices de cette démarche sur la santé et sur l’environnement.

Mais cela demande un profond changement des mentalités…