Entre espoir et désespoir…

Entre espoir et désespoir…

La nouvelle année s’annonce aussi difficile que les précédentes, notamment sur le plan économique. Entre espoir et désespoir, les pauvres vont encore s’appauvrir pour atteindre les profondeurs abyssales de la misère, tandis que les riches vont s’enrichir, encore et encore, jusqu’à ne plus savoir que faire de leur fortune, amassée plus ou moins légalement.


Quant à la fameuse classe moyenne qui soutenait le pays jusqu’à ces dernières années par son travail et sa consommation, elle va devenir indigente. Elle va disparaître définitivement, pour ne laisser place qu’à une poussière d’individus, l’air hagard, parlant tous seuls dans les rues, sans comprendre ce qui leur arrive et comment ils en sont réduits à mendier pour vivre.

Pendant ce temps, les trafiquants et les mafieux de tous bords vont continuer à s’en mettre plein les poches, à acheter des voitures de luxe à coups de millions, des villas à coups de milliards. Bref, on ne va pas sortir de la crise, on va s’y enfoncer !

Pourtant les Tunisiens ainsi que d’autres peuples ont applaudi ce que l’on a appelé  ‘’le printemps arabe’’ à ses débuts. Mais depuis ils ont déchanté, certains allant jusqu’à regretter les anciens régimes de Ben Ali, de Moubarak ou de Kadhafi. Le coût de ces révolutions a de quoi effrayer les économistes les plus optimistes. En effet, il y a eu d’abord la destruction partielle ou totale de l'infrastructure de quatre pays arabes, à savoir la Libye, le Yémen, l'Irak et la Syrie pour plus de 900 milliards de Dollars. Les pertes annuelles dans le PIB de ces pays dépassent les 640 milliards de Dollars. Plus de 1,4 million de morts et de blessés. Plus de 14 millions de réfugiés pour un coût de 50 milliards de Dollars chaque année et 8 millions de personnes déplacées.
Plus de 14,5 millions d'enfants ne sont pas inscrits à l'école et 30 millions de travailleurs se sont retrouvés au chômage. En outre, 70 millions de citoyens arabes vivent sous le seuil de pauvreté extrême.

Mais le pire, c’est que certains régimes hostiles à ce mouvement de révolte ont dépensé plus de 300 milliards de Dollars pour contrer le printemps arabe et inverser son impact.
Le coût de la corruption dans la région arabe a été évalué à un billion et 200 milliards de Dollars et l’augmentation du taux de pauvreté a atteint 70% au cours des deux dernières années. Cinq pays arabes sont dans la liste des pays les plus corrompus au monde. Sachez enfin que 90% des réfugiés du monde dans le monde sont des arabes et 80% des décès de guerre à l'échelle mondiale sont également des arabes…

Chez nous, il faut ajouter d’autres drames à ces chiffres, notamment  l’émergence des extrémistes qui ont envoyé des milliers de Tunisiens se faire massacrer dans les pays en guerre et les centaines de jeunes filles crédules ‘’vendre leurs charmes’’ au nom d’une vision de la religion assez bizarre et en tous cas loin de celle de nos ancêtres.
Un humoriste a eu cette formule très juste : Ce n’est pas Ben Ali qui aurait dû fuir le pays, c’est nous, le peuple tunisien !